#NousToutes :  La colère violette

 

"Nous sommes #NousToutes.

Samedi 23 novembre avons marché. Nous recommencerons.

Les solutions pour en finir avec les violences sexistes et sexuelles sont connues et reconnues. Il manque la volonté politique et les moyens financiers. Le gouvernement ne veut pas changer de cap. Nous le ferons à sa place.

Nous irons dans chaque entreprise, chaque administration, chaque université, chaque quartier, chaque coin de rue.
Nous interviendrons dans chacun de nos repas de famille et chaque échange à la machine à café.
Nous éduquerons nos fils. Nous protégerons nos filles.
Nous interpellerons nos frères, nos pères et nos amis. Nous soutiendrons nos cousines, nos nièces et nos collègues.

Nous ne lâcherons rien. Aucun commissariat, aucun palais de justice, aucun article de presse. A chaque fois que vous banaliserez les violences, que vous blâmerez les victimes, que vous mettrez en doute la réalité de ce que nous vivons, à chaque fois, vous nous trouverez sur votre chemin.

Nous le disons à ceux qui veulent nous faire taire : si vous humiliez l’une d’entre nous, nous serons 10 à nous lever autour d’elle. Si vous harcelez l’une d’entre nous, nous serons 100 à reprendre ses mots. Rien ne pourra nous arrêter.

Nous allons, pas à pas, faire monter le niveau de conscience de ce pays et le transformer. Nous allons, pas à pas, faire cesser les violences autour de nous. Puis autour de nos ami.e.s. Puis autour des ami.e.s de nos ami.e.s. Et ainsi de suite.

Nous sommes #NousToutes.
Nous sommes un mouvement que rien ne pourra arrêter."

Extrait de la page Facebook du collectif Nous toutes.

Pour nous toutes qui expliquons que « non ce n'est pas marrant »,

Pour nous toutes qui avons subi enfant,

Pour nous toutes qui refusons le patriarcat comme culte,

Pour nous toutes qui ont subi adulte,

Pour nous toutes qui côtoyons l'injustice de n'être pas née mâle.

Pour nous toutes qui avons mal,

Pour nous toutes qui supportons les injures,

Pour nous toutes qui endurons les procédures,

Pour nous toutes qui changeons de trottoirs,

Pour nous toutes qui avons peur dans le noir,

Pour nous toutes qui sommes habituées à prévoir le pire,

Pour nous toutes qui voyons nos soeurs souffrir,

Pour nous toutes qui maquillons les bleus,

Pour nous toutes qui n'en pouvons plus d'eux,

Pour nous toutes qui restons meurtries,

Pour nous toutes qui étouffons nos cris,

 

Pour nous toutes,

qui nous souvenons,

qui vivons avec,

qui luttons contre,

 

Pour nous toutes qui comptons nos mortes.

 

POUR NOUS TOUTES !

 

 

 

Ces photos sont traitées d'une façon vieillie aux teintes passées

pour marquer le coté intemporel de ces luttes dont les motifs devraient n'appartenir désormais qu'au passé.

 

 

 

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